Serge Michailof » Publications 2007

Publications 2007

« Le défi de la reconstruction de l’administration en Afghanistan », Publié dans l’ouvrage collectif « Etats et Sociétés Fragiles » sous la direction de Jean Marc Chataigner et Hervé Magro, Karthala, 2007.

Article Afghanistan etats fragiles

Une présentation détaillée du défi que représentait la construction d’une administration publique dans un pays en conflit tel que l’Afghanistan et des erreurs involontaires mais très graves commises tant par les responsables Afghans que par la communauté internationale pour ce faire. Les structures de projet mises en place par les donateurs ont en particulier contribué à affaiblir les institutions nationales afghanes en cours de constitution et le niveau anormalement élevé des salaires payés aux cadres afghans par l’aide internationale a structurellement déséquilibré le marché du travail et contribué à un préocuppant phénomène de syndrôme hollandais. Le programme de réforme de l’administration publique s’est dans ce contexte complètement enlisé dès 2006.

« Review of Technical assistance and capacity Building in Afghanistan » Discussion paper presented at the 2007 Afghanistan Development Forum

tacp

A detailed analysis of the failure of the huge expenditures in technical assistance in Afghanistan at significantly improving capacity in public institutions and proposals to remedy this highly damaging situation.

« Israël-Palestine, l’Ultime tentative » « La Paix passe par la construction d’un Etat palestinien économiquement viable, politiquement pacifié et ouvert. Publié dans « Le Monde »21 décembre 2007.

Article Palestine 2008

Cette analyse rappelle que pour sortir de conflit il faut toujours trois piliers: un accord politique équilibré, une restauration de la sécurité et une relance de l’économie. L’article met en évidence la contradiction majeure entre le souci sécuritaire à court terme des autorités israeliennes qui les conduit à boucler les territoires palestiniens et ce faisant à étouffer l’économie et les impératifs de sécurité à long terme qui exigeraient au contraire une relance de l’économie et un desserrement de l’étau sécuritaire. Les tendances actuelles conduisent à une « bantoustanisation » des territoires palestiniens débouchant sur une non viabilité structurelle de l’économie rendant ainsi la paix impossible.

« La France paierait très cher la poursuite de la stagation économique en Afrique » Marchés Tropicaux, 20 avril 2007.

Marchés Tropicaux 2007

La croissance qui est de retour en Afrique est une bonne nouvelle, mais les succès pétroliers et miniers masquent une insuffisante diversification des économies et une stagnation des niveaux de vie du plus grand nombre. Or dans notre village global mondialisé les problèmes de l’Afrique deviennent nos problèmes. Sans un assainissement de l’environnement des affaires et une meilleure gestion des rentes l’économie africaine restera « plombée ». Il est dans ce contexte grand temps de remettre à plat les vieux mécanismes de la Françafrique et de réexaminer l’ensemble des dossiers sensibles de la relation franco africaine, du problème du Franc CFA aux bases militaires et de recentrer notre politique africaine sur une saine appréciation de nos intérêts réciproques.

« L’Afrique Francophone étranglée par la parité fixe euro – CFA » « Un défi au bon sens: La parité du CFA est définie par le seul objectif de la BCE de la lutte contre l’inflation dans la zone euro » . Les Echos, 5 mars 2007.

Article CFA

Un rappel de l’importance d’une gestion intelligente du taux de change dans le cadre d’une politique de développement rapide et une description de la catastrophe que constitue la destruction progressive des filières coton dans l’Afrique sahélienne francophone, essentiellement par suite de la combinaison d’un taux de change du Franc CFA inadapté et des subventions européennes et nord américaines octroyées à une poignée de leurs producteurs peu performants. Cet article a déclanché une vive controverse qui n’est pas éteinte. Les autorités monétaires françaises ont fini par s’en prendre à « une poignée de pseudo économistes » oubliant au passage le fait que les intérêts de pays pétroliers comme le Gabon où l’agriculture a pratiquement disparu, ceux de pays essentiellement agricoles comme le Mali et le Burkina, enfin ceux qui disposent de plateformes portuaires à potentialité industrielle comme la Cote d’Ivoire et le Sénégal, ne peuvent pas être identiques. Les pays pétroliers ont le souci compréhensible de réduire au minimum les prix des produit alimentaires importés pour nourrir des populations essentiellement urbaines, les pays sahéliens doivent chercher à « reconnecter » leurs centres urbains aux zones rurales pour dynamiser leurs agricultures, les pays disposant de potentialité industrielle doivent chercher à réduire leurs coûts des facteurs. Le maintien d’un taux de change surévalué condamne les agricultures des pays saheliens à végéter et casse leur potentiel de croissance, il ne permet pas aux industries des grandes plateformes portuaires de s’insérer dans les chaines de valeur internationales. L’accrochage à une monnaie unique de pays dont les économies, à la différence des économies de la Zone euro, ne sont pas destinées à converger, est une erreur grave. Les autorité monétaires qui ne regardent que la situation globale des comptes d’opération qui ne peut être que très favorable au vu des prix du pétrole oublient les problèmes de compétitivité économique qui sont au coeur des processus de développement. Ils oublient aussi les engagements qui avaient été pris avec les institutions de Bretton Woods en 1994 lors de la dévaluation du FCFA, de conduire à l’avenir une politique de taux de change permettant de sauvegarder en permanence la compétitivité des économies des divers pays de la Zone Franc.

« La France est Pingre » « Environ la moitié de l’aide publique au développement affichee par Paris est factice ou fictive », Le Monde, 14 février 2007

Article Le Monde La France est pingre

Un pamphlet acide (qui n’a fait l’objet d’aucun démenti) dénonçant le caractère largement fictif des chiffres de l’aide bilatérale française qui est aujourd’hui incapable de contribuer significativement comme les autres pays de l’OCDE, à la reconstruction et au développement des pays en crise, tels que la République Démocratique du Congo et l’Afghanistan, alors qu’elle y envoie ses militaires y payer le prix du sang.